Il est 7h10 lorsque je rentre dans ce bel objet. Aujourd’hui, je veille sur la ville qui m’a vu naître il y a un peu plus de 42 années.
Mon regard cherche des repères et, comme souvent, je compte les clochers ; j'en ai trouvé 11.
Puis, j'ai baissé les yeux. Là, dans l'herbe, quatre jeunes gens et leur petit chien. Au départ, j'ai cru qu'ils dormaient, mais non. Ils se sont levés en titubant et sont partis. La soirée a certainement été longue.
J'ai pu apprécier le bal des mouettes et des pigeons. J'ai fermé les yeux un instant. J'aurais pu me croire à la mer avec leurs cris. Mais de l’autre côté de l’abri, vers le Château, c’est le chant des petits oiseaux qui domine.
Peu à peu, la ville se réveille. D’abord un joggeur, ensuite un vélo, puis le tramway et le ballet des voitures.
Je ne me rends compte de l’heure que lorsque les cloches de Saint-Pierre sonnent.
J’aperçois au loin mon lycée et la fête foraine endormie.
On voit même les champs de colza qui bordent le périph’ sud.
Merci pour ce temps suspendu.