Rester quasi-immobile pendant une heure n’est pas un exercice habituel pour moi mais c’est un grand honneur d’avoir lancé cette veille de 365 jours – matin et soir – avant le lancement du Millénaire.

J’étais seul dans cette magnifique boîte posée sur la muraille du Château mais je n’étais pas seul à veiller. J’ai vu des veilleurs immobiles, témoins de l’histoire de notre ville depuis des siècles : les clochers. Au début se détachant nettement des toits puis disparaissant dans la brume. J’ai vu aussi des veilleurs planant au-dessus des rues et des habitations, tels des drones de nos temps modernes : les goélands et les mouettes.

La ville s’anime tranquillement, au gré des passages du tramway rue de Geôle et il faut attendre la proximité des 8 heures du matin pour que s’entame un flot de voitures.

Dans le même temps, avec une acuité particulière liée à la montée de la brume venant de la mer, on constate une différence croissante entre une rue de Geôle qui s’anime et l’immense quiétude du parc du Château où, entre deux tas de terre, on devine les futurs espaces arborés et où aussi on entend le chant matinal des oiseaux.

C’est tout cela et bien d’autres choses encore que je n’ai pas vues, Caen, notre ville, un matin de printemps.